
Les raisons des troubles de l’érection – Recherche Ifop
décembre 29, 2021Plus de la moitié des hommes ont connu des troubles de l’érection à un moment donné de leur vie sexuelle. Cela signifie que les troubles de l’érection ne sont pas rares ! Cependant, la plupart des hommes sont très discrets sur leurs moments de célibat. Une enquête bien conçue par l’Ifop peut contribuer à mettre fin à ce tabou !
L’enquête a été menée en ligne, à l’aide d’un questionnaire à remplir soi-même, sur un échantillon de 1 957 hommes âgés de 18 ans et plus vivant en France. L’Ifop a réalisé une enquête sur les troubles de l’érection. L’enquête a commencé par un aperçu de la situation. 21 % des personnes sexuellement actives souffrent de dysfonctionnement érectile.
Quels sont les hommes les plus touchés par ce problème ?
Nous aimerions penser que ce sont les hommes de plus de 70 ans. Mais en réalité, environ 40 % d’entre eux connaissent une panne ou un autre problème inattendu. Les jeunes de moins de 30 ans – 18% d’entre eux – sont oubliés ! Pour leur part, les moins de 50 ans sont plus touchés que la génération plus âgée – 44% d’entre eux sont concernés. Les troubles de l’érection ne sont donc pas seulement une question d’âge. C’est la première chose qui réfute des préjugés ancrés depuis longtemps dans certains esprits.
Un autre facteur important abordé par l’institut de recherche est l’effet du stress sur l’incidence des troubles de l’érection. Un mode de vie stressant favorise en fait les troubles de l’érection. 55% des hommes qui ont régulièrement de tels problèmes disent être souvent stressés.
Il n’est pas surprenant que l’utilisation d’antidépresseurs contribue également aux troubles de l’érection. En fait, l’étude montre que 44 % des hommes qui souffrent régulièrement de dysfonctionnement érectile utilisent ce type de médicament. Il s’agit d’un effet secondaire bien connu de ce type de médicament, qui est également mentionné dans l’étude clinique suisse. Jusqu’à présent, l’étude n’a fait que confirmer ce que nous savions déjà. Les troubles de l’érection touchent les hommes de tous âges, et le stress et la consommation de médicaments psychotropes en sont largement responsables. Le point suivant, cependant, est assez surprenant.
Quand l’Ifop fait-il le lien entre pornographie et dysfonctionnement érectile ?
À partir d’un certain âge, il est tout à fait normal de connaître des troubles de l’érection plus souvent. Cela est dû à un déclin progressif de la production de testostérone. Cette étude, publiée par la Société française d’urologie, a montré que l’andropause commence chez les hommes à la trentaine, à raison d’environ -10% par an.
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Mais quelles sont les causes de la dysfonction érectile chez les personnes de moins de 35 ans ? À cet âge, le taux de testostérone est supérieur à la normale ! C’est probablement pour clarifier ce point que l’institut de sondage a eu l’idée d’interroger les personnes de moins de 35 ans souffrant régulièrement de dysfonctionnement érectile sur leurs habitudes en ligne.
Elle a montré que 39 % d’entre eux utilisent les médias sociaux tous les jours, contre 15 % qui ne sont pas intéressés. Il en va de même pour les applications d’actualité, où 41 % (contre 26 %) se disent complètement accros. Il en va de même pour les films et les émissions de télévision, avec 38 % (contre 28 %). Et ce qui est encore plus frappant, c’est que la consommation de contenu pornographique est de 55% contre 15%.
L’étude ifop et la dysfonction érectile
Il s’avère que l’Internet est un véritable destructeur de relations. Même si la relation n’a jamais existé auparavant, il faut admettre que c’est une surprise partielle. D’ailleurs, les mêmes observations s’appliquent à la télévision. Cet article du Figaro explique très bien pourquoi avoir une télévision dans la chambre à coucher peut ruiner votre vie sexuelle en couple.
La dysfonction érectile est-elle un sujet tabou ?
En conclusion, l’étude de l’Ifop tient compte de la triste vérité selon laquelle la plupart des hommes qui souffrent de dysfonctionnement érectile n’en parlent pas. Et ils prétendent que ça n’arrive pas. Selon une étude récente, un tiers des hommes admettent inventer des excuses à leur partenaire. Ils accusent le plus souvent l’épuisement physique (78%). Le stress est souvent utilisé pour éviter le sujet (63%). Seuls 31 % des hommes utilisent la fameuse excuse du mal de tête. Le silence se répand dans la chambre. Il semble que les hommes n’aiment pas particulièrement parler aux professionnels. 72% d’entre eux n’en ont jamais parlé à leur médecin ! Ceux qui ont parlé de leurs problèmes ont préféré consulter un médecin généraliste plutôt qu’un spécialiste. Près d’un cinquième d’entre eux l’ont fait, contre seulement 5%. Une statistique inquiétante, surtout lorsque l’étude souligne les différentes façons dont ces hommes gèrent les dysfonctionnements sexuels. 27% des moins de 35 ans ont déclaré consommer des drogues (cocaïne ou marijuana) pour améliorer leurs performances sexuelles. Vingt autres pour cent essaient des aphrodisiaques exotiques comme la corne de rhinocéros.
Si l’on parle de l’utilisation de médicaments spécialement conçus pour traiter ces problèmes, 56% des répondants sont d’accord avec cette affirmation. Toutefois, 49 % d’entre eux ont déclaré qu’ils hésitaient à prendre de telles décisions en ligne en raison du manque de fiabilité et de sécurité des achats en ligne. 38 % étaient préoccupés par les effets secondaires. Et 10 % avaient peur que leur partenaire le remarque et le prenne mal.